Je m’appelle Mariam, et je suis née en 1964 à Odiéné en Côte d’Ivoire. Je suis l’ainée d’une famille polygame et musulmane. Mon père avait deux femmes. Ma mère étant la première, elle avait sept enfants et sa rivale en avait également sept.
Etant petite j’ai fréquenté une école catholique pour filles (un couvent), qui était une grande école privée à Mans, à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Toute petite déjà, dans notre emploi du temps il y avait le catéchisme, et les bonnes sœurs qui venaient nous parler de Jésus. Depuis toute petite déjà, je nourrissais le désir de me rapprocher de Jésus, mais étant dans une famille musulmane c’était très difficile d’en parler et je me confiais à un oncle, le grand frère de mon père. Je lui disais à chaque fois, « tonton quand je serai grande je vais me faire baptiser et je vais changer de nom, je vais m’appeler Angèle ». Il me répondait « oui oui, il n’y a pas de soucis », mais cet oncle qui aurait pu plaider pour moi auprès de mes parents n’a pas vécu longtemps, il est décédé lors d’un accident de travail.
C’est en 1991 que je suis arrivée en France, et le père de ma fille fréquentait une église messianique dans laquelle le pasteur était juif, donc j’y allais mais je pratiquais quand même la religion musulmane. Je culpabilisais beaucoup du fait du choix de suivre Jésus et de quitter ma religion de naissance.
Quand on allait à l’église messianique, il y avait une chanson qui disait : « oh mon Dieu, que dois-je faire quand mon cœur est accablé sous le poids de ma misère, le fardeau de mes péchés » – et Jésus disais : « mets en moi ta confiance, mon amour veille sur toi, tu verras ma délivrance. » Je ne connaissais pas très bien cette chanson de l’église, mais un jour, je l’ai chantée dans un songe et je la connaissais parfaitement. Et c’est depuis ce jour que j’ai été totalement délivrée de la culpabilité.
Après cela, nous avons changé d’église et sommes allés à une église évangélique, et c’est là-bas que je suis née de nouveau. Je me suis fait baptiser en 1995 et quand je suis retournée en Côte d’Ivoire, après la régularisation de ma situation en 1996, j’ai dit à ma mère que j’étais devenue chrétienne, et bien sûr, elle n’était pas d’accord, mais je lui ai dit que c’était mon choix. Je lui ai dit que quand je pratiquais la religion musulmane, je récitais des prières sans rien y comprendre, et que ce n’était pas ma voie. Je lui ai également dit qu’étant adulte, c’était à moi de choisir ma voie et que j’en suis très contente.
Je continue donc ma marche avec le Seigneur et il fait vraiment des merveilles dans ma vie. Je suis très heureuse, je le béni vraiment pour la grâce et le privilège qu’Il me fait d’être son enfant, et de le connaître.
Ce que je peux dire aux musulmans qui veulent se convertir c’est qu’ils n’aient pas de crainte, que Jésus est le fils de Dieu qui est venu pour sauver l’humanité, et qu’ils doivent lui donner leur vie afin qu’eux et leur famille soient sauvés.
Ce qui m’a touchée profondément dans la foi chrétienne, c’est le fait que Jésus donne sa vie pour sauver l’humanité, lui qui n’a jamais péché, il s’est sacrifié afin que nous soyons sauvés. Quel grand amour, quel grand amour ! Je n’ai jamais vu un amour aussi grand. Quelqu’un qui donne sa vie pour des pécheurs comme moi, comme nous, et qui n’a point péché.
Rédaction par Alexandra Takoudjou