Le Témoignage d’Esther

INTERVIEW

Membre de l’église CEP Résurrection, ouvrière au sein de la chorale, et chef de projet applicatif dans le domaine séculier, Esther Ngombe témoigne de son expérience de Jehovah Rapha (L’Eternel qui guérit). Atteinte d’une maladie grave l’année passée, elle témoigne de la transformation opérée par Dieu dans sa vie au travers d’une foi plus grande. Cette expérience fut un événement décisif dans sa vie aussi bien physique que spirituelle.

Témoignage d’Esther : « Le Dieu de mes cellules m’a guérie ! »

A quoi ressemblait ta vie avant l’annonce de la maladie ?

Avant j’étais quelqu’un de plutôt libre, je pouvais faire beaucoup de choses, que ce soit des choses directement en lien avec ma spiritualité (puisque j’étais déjà chrétienne), socialement, ou personnellement. Je faisais ce que je voulais, comme je voulais et quand je voulais, je prenais certaines décisions sans forcément consulter le Seigneur. J’avais un travail, je ne manquais de presque rien physiquement et matériellement parlant. Je ne me souciais pas de grand-chose. J’étais très épanouie et je ne savais pas qu’il y avait des choses qui m’étaient cachées, que j’ai eu à comprendre après ce par quoi je suis passée. Il est vrai que juste avant l’annonce de la maladie, il y a eu pas mal d’évènements, entre autres mes fiançailles qui se sont déroulées une semaine avant que j’apprenne la nouvelle. La nouvelle de la maladie a été un coup de massue pour moi.

Cela a dû être très dure pour toi !

Oui c’était très dur. Plusieurs questions qui me sont venues cet instant qu’on ne sait ni classer, ni ordonner. Elles s’emmêlent et on se dit que « Ce n’est pas possible. Quelle est cette vie ? ». En une seconde ma vie a basculé. Je ne pensais plus à ce que je vivais avant, à tout ce bonheur que j’avais avant. En tête, je n’avais plus: « Maintenant qu’est-ce que je vais faire. Qu’est-ce que je vais devenir ? Qu’est-ce qui va se passer ? »  Ma vie s’écroulait, tout s’écroulait autour de toi, je ne voulais même plus exister. Je me disais « Pourquoi m’avoir donné cette information ? J’aurais préféré ne pas être au courant. ».

Quelle a été ta réaction face à l’annonce de cette nouvelle ?

J’ai appris la nouvelle en deux fois. La première fois c’était en 2019 pendant la retraite de juillet de la jeunesse. Alors que j’étais en retraite, j’ai dû sortir pour une visite à l’hôpital un des jours, quand j’y suis arrivée le médecin m’a dit « On pense que vous avez un lymphome, cancer du ganglion ». J’ai dit au médecin que cela devait être une erreur et qu’il devait revérifier. Ce jour-là, j’avais une telle assurance dans mon cœur que le médecin s’était trompé que je suis retournée à la retraite. Je ne l’avais dit à personne à ce moment-là, j’avais plutôt tourné mon regard vers Dieu. Une à deux semaines après la retraite, je suis retournée voir le médecin qui m’a confirmé que c’était un lymphome de hodgkinien que j’avais. A cet instant-là, j’ai senti que mon souffle est parti pendant quelques secondes. C’était comme si on m’avait frappée d’un coup de marteau sur la tête. Revenue à moi, la première question m’est venue en tête: « Pourquoi moi ? », la deuxième: « Est-ce que Dieu m’a abandonné ? ou ne suis-je pas une vraie enfant de Dieu comme je pensais l’être? ». On m’a tout de suite parlé de chimiothérapie, expliquant que j’allais perdre mes cheveux, mes ongles, du poids. Cela a été pour moi une douche froide en plein hiver. Quand je suis sortie de chez le médecin, je me suis dit « Que vaut la vie ? Elle ne vaut rien si on n’a pas Dieu. ». A ce moment-là, je me suis rappelée la parole de Dieu dans Jean 14 :1 « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. », je me suis dit alors qu’il y aurait forcément une issue et que peu importe le moyen je m’en sortirai. Malgré cela, il y avait tellement de questions humaines qui passaient par ma tête mais en même temps mon esprit restait calme, et me disait toujours « Tu vas t’en sortir. Dieu est là. ». Il fallait choisir de laisser la voix du Seigneur qui me rappelait cette parole dans l’Évangile de Jean. Il fallait décider que la voix de Dieu prenne le dessus sur toutes les autres voix pour que je puisse avancer.

As-tu remis ta foi ou Dieu en question durant ce moment ?

Non. Au début quand j’ai appris la nouvelle à aucun moment je me suis dit « Dieu ne m’aime pas. ». Je me remettais en question moi. En effet, je me disais que Dieu était juste et qu’il n’y a aucune erreur qu’il puisse faire, et s’il y avait une faute qu’elle venait de moi. Pendant le traitement de chimiothérapie, c’était tellement dur qu’il m’est arrivé de douter de Dieu. Je me rappelle d’une nuit où je me suis réveillée et j’avais posé cette question à Dieu « Est-ce que tu existes vraiment ? Est-ce que vraiment tu m’aimes ? ». La douleur était si atroce que les médicaments ne me soulageaient pas. J’avais l’impression de mourir. Au début quand j’ai appris la nouvelle, mon corps n’avait pas encore été traumatisé, ce n’était qu’une information qui était en train de faire travailler ma tête et j’essayais de l’accepter. Mais dès l’instant où j’ai commencé à subir les traumatismes cela a atteint directement mon mental, c’est là que ma foi a beaucoup été touchée.

Comment as-tu fais pour surmonter cette épreuve ?

Pour te dire la vérité, je ne sais pas ce que moi j’ai fait. La source majoritaire de force dans laquelle je puisais venait de la prière que les autres adressaient à Dieu pour moi et de la positivité des personnes autour de moi. Mon fiancé m’appelait et élevait sa voix pour prier pour moi tous les jours. Mis à part lui, ma famille venait, faisait des roulements et priait pour moi. Cela me donnait de la force sans le vouloir. Je ne faisais aucun effort, c’était ce qu’ils communiquaient au travers de leurs prières, de leurs soutiens qui m’apportaient de la force. Quand je pus enfin garder les yeux ouverts, et prier, je me souvenais des versets que j’avais l’habitude de lire dans la Bible. Le Saint Esprit travaillait en moi, il me rappelait les paroles de la Bible, les promesses que Dieu m’avait donné. Quand ces paroles montaient dans mon cœur, cela me rendait l’espoir. Dans ma chambre d’hôpital, il y avait régulièrement de la musique. J’ai réalisé que certains chants existent juste pour fortifier les personnes qui passent par des moment difficiles .

Peux-tu m’annoncer la bonne nouvelle ?

La bonne nouvelle est que Dieu m’a guéri. Aujourd’hui, je n’ai plus de tumeur. Les médecins ont fait plusieurs check-up et ont confirmé qu’il n’y a plus rien. Etonnamment, je savais que j’étais déjà guéri pendant que je traversais tout cela. J’avais cette ferme conviction qui était enfouie en moi et me faisait souvent dire : “ce que tu vis c’est peut-être la réalité mais ce n’est pas la vérité que Dieu t’a dite”. Ce que j’avais à faire c’était de proclamer cela et attendre que mes yeux voient la guérison que Dieu m’avait promise et m’avait déjà donné.

 Quelle était la différence entre ta première conviction qui t’a poussée à croire que tu n’étais pas atteinte par la maladie et ta deuxième conviction qui t’a donnée cette assurance de la guérison?

Ce qui différencie les deux c’est qu’au début je ne savais pas que c’était pour mon bien. Quand j’ai compris que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, une autre dose de conviction s’est ajoutée à la première. Au tout début, j’étais persuadée que je n’avais pas de maladie. Quand on me l’a confirmée, je l’ai acceptée mais j’étais convaincue que j’étais déjà guérie avant qu’on ne commence à me soigner.

Qu’est-ce que cette épreuve aujourd’hui t’a apporté dans ta vie ?

Personnellement j’avais un très gros problème de foi au début, je croyais sans croire. Je croyais mais je me permettais de me poser des questions après, et cela Dieu n’aime pas. Mon intelligence m’amenait à des questions qui m’empêchaient de vivre la plénitude de mon don de foi. Les doutes empêchaient ce don de foi de porter du fruit. Aujourd’hui, je fais des choses et je n’ai plus besoin de me poser des questions. On me dit des choses qui me semblent parfois compliquées, mais je dis « Dieu sait ce qu’il va faire. ». Je ne traîne plus sur ces choses car je sais que Dieu a fait tellement plus grand dans ma vie. Ma vie de prière a beaucoup changé. Une dimension plus élevée s’est présentée à moi, et c’est à moi de passer à la vitesse suivante et d’entrer dans cela. Ma foi lorsque je prie pour les malades est aussi différente. Je porte les problèmes des autres plus naturellement dans mon cœur. Avant quand une personne me parlait de son problème je priais mais ma foi n’était pas suffisamment solide pour croire que Dieu pouvait guérir à l’instant. Aujourd’hui lorsque je prie, notamment pour les malades, un feu bouillonne en moi et me dit : « Ce que tu es en train de dire s’accomplit là maintenant. ». J’ai compris que tu ne vis pas pour toi-même mais que ta vie est la réponse à la prière d’un autre. C’est pourquoi je ne me retiens pas de partager ce témoignage car je sais que quelqu’un à l’extérieur à besoin de l’entendre et d’être fortifié.

Prisca NDAYA

Soyez transformés

« Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. »

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