Malheureusement, depuis plusieurs années, on constate qu’une célébration initialement spirituelle, dédiée à la naissance de Jésus, s’est transformée en une fête commerciale, durant laquelle les entreprises désireuses d’en saisir le potentiel économique nous bombardent à grands coups de campagnes marketing (achats de cadeaux, évènements phares comme les marchés de noël…). Cependant, chaque chrétien a encore un rôle à jouer pour réintroduire et présenter Christ, comme l’apôtre Paul nous l’a recommandé : “Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant.” – 2 Timothée 4:2
Il faut bien dire que la joie fait partie de ces éléments qui entourent la naissance d’un enfant mais ces moments de réjouissance n’arrivent pas sans passer des secondes, des minutes et des heures de souffrance de celle qui enfante et de celui qui est enfanté. En effet, le bébé quitte un environnement chaud et rempli d’eau pour se retrouver dans un monde bien plus sec, plus lumineux et où il doit apprendre à respirer de lui-même.
Et si nous devions rester dans la conformité de cette vision, Noël ne devrait pas uniquement symboliser pour l’humanité l’heureuse naissance de Jésus, mais également la nouvelle naissance spirituelle accordée à l’humanité au prix du sacrifice de celui qui a accepté la souffrance, gémi, pleuré, crié “ Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” – Matthieu 27.46
Un cri qui est devenu, par sa résurrection, un triomphe, une joie, une liberté offerte à tous ceux qui l’acceptent comme Seigneur et Sauveur et l’instauration dans les pratiques d’un temps de partage bien souvent autour d’un repas.
Un peu comme cette image du dernier repas de Jésus partagé avec ses disciples, pour lesquels il a eu, tout au long de son pèlerinage, des mots profonds d’amour, de considération et de révélation pour ceux qui allaient former et bâtir plus tard son Eglise.
“Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.” – Matthieu 26.26-28
Ainsi, alors que Noël approche à grands pas, je crois fortement que tous chrétien avec ou sans la conviction d’une fête basée sur la réelle natalité de Jésus peut se saisir de cette occasion pour parler de Jésus, un peu comme lui lors de son dernier repas : “de cœur à cœur”.
En famille, entre amis, entre connaissances, rappelez-leur à quel point Jésus les aime ; rappelez- leur à quel point il s’est donné pour que nous puissions jouir de la vie éternelle mais aussi, et surtout, connaître le véritable Amour. Autour d’une table, rappelez-leur que Jésus les attend, autour d’une table, rappelez-leur que Jésus revient bientôt !
Divine TENDE DIBAYULA